Le métier de closer high ticket, autrefois perçu comme une opportunité lucrative et prestigieuse, semble aujourd’hui s’essouffler face à divers obstacles. Une activité qui attirait autrefois des milliers d’aspirants à la recherche de revenus élevés, perd peu à peu son attrait. Quels sont les facteurs expliquant cette chute libre ? Décryptons ensemble les causes derrière cette tendance.
Le closing high ticket c’est quoi ?
Le closing high ticket est une méthode de vente spécialisée, où le closer agit comme un intermédiaire clé entre une entreprise ou un infopreneur et ses potentiels clients. Son objectif est de vendre des produits ou services numériques de très haute valeur (souvent au-delà de 1 500 euros) tels que des formations en ligne, des accompagnements premium ou des programmes de coaching exclusifs.
💡 En quoi consiste le rôle du closer high ticket ?
Un closer n’est pas un simple vendeur. Il s’agit d’un expert en négociation et en persuasion, capable d’établir une relation de confiance avec le client. Contrairement aux ventes traditionnelles, le closer high ticket intervient généralement après un premier contact effectué par un setter (un autre professionnel chargé de qualifier les prospects).
L’entretien de closing, souvent réalisé par téléphone ou visioconférence, vise à lever les objections des clients potentiels et à les convaincre de l’importance et de la valeur du produit proposé.
🏆 Une rémunération attractive
L’un des principaux attraits de cette activité est la rémunération basée sur des commissions élevées. Un closer perçoit entre 10 % et 20 % du montant de chaque vente, et dans certains cas, cette commission peut atteindre jusqu’à 50 %, notamment pour des formations très spécialisées.
- 🔹 Exemple concret : pour une formation vendue à 2 000 euros, un closer pourrait toucher entre 200 et 400 euros par vente.
- 🔹 En réalisant en moyenne 25 ventes mensuelles, un closer confirmé peut ainsi atteindre des revenus mensuels allant de 5 000 à 10 000 euros. Les meilleurs d’entre eux, dans des marchés spécifiques, peuvent même dépasser ce seuil.
Qui font recours à des closers High ticket ?
Le closing high ticket n’est pas un service destiné à toutes les entreprises. Il cible principalement les influenceurs numériques et les entrepreneurs spécialisés dans l’infoprenariat qui proposent des offres premium. Ces offres nécessitent souvent une intervention humaine pour finaliser la vente, car leur valeur élevée demande une forte personnalisation dans l’approche commerciale.
🎯 Les grands utilisateurs de closers et setters
Parmi ceux qui sollicitent régulièrement des closers high ticket, on retrouve :
- Les infopreneurs et coachs en ligne
Ces professionnels créent des formations ou accompagnements haut de gamme et cherchent à maximiser leurs conversions en déléguant la vente à des closers. Exemples :
- Mindeo de Yomi Denzel : une école numérique spécialisée dans le e-commerce et le business en ligne.
- Ulyssetif : un programme d’élite pour apprendre le trading et l’investissement.
- Raph Carteni, fondateur du Club Millionnaire, qui propose des formations sur l’indépendance financière et les investissements.
- Les agences marketing et entrepreneurs SaaS
Ces entreprises utilisent les closers pour vendre des services comme des abonnements ou des solutions logicielles à des clients professionnels. - Les experts du développement personnel et du business coaching
Proposant souvent des programmes à forte valeur ajoutée (ex : accompagnement sur plusieurs mois ou accès à des masterminds privés), ces professionnels préfèrent confier la phase finale de vente à des closers qualifiés.
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Pourquoi le métier de closer high ticket est en chute libre ?
Le métier de closer high ticket, autrefois très lucratif et attractif, traverse une période difficile. Alors qu’un closer expérimenté pouvait auparavant espérer des revenus mensuels de 10 000 à 15 000 euros, nombreux sont ceux qui déclarent aujourd’hui peiner à atteindre 5 000 euros, voire moins. Cette baisse s’explique par une combinaison de facteurs structurels et conjoncturels qui fragilisent ce secteur.
📉 La diminution des ventes de formations premium
Le marché des formations high ticket, qui constitue la principale source de revenus pour les closers, est en nette régression. Plusieurs raisons expliquent ce phénomène :
- Perception de valeur faible : De nombreux acheteurs potentiels remettent en question le rapport qualité-prix des formations vendues à plusieurs milliers d’euros. Si ces offres promettent des résultats spectaculaires, les taux de réussite réels restent souvent très faibles. Une enquête menée auprès de participants à des formations en ligne révèle que seulement 10 à 20 % des inscrits vont au bout de leur programme, et une proportion encore plus faible en tire un réel bénéfice.
- Un début de méfiance : Les consommateurs sont de plus en plus vigilants face à des offres parfois jugées trop marketing, voire trompeuses. Résultat : une part importante du public préfère ne pas investir de sommes importantes dans ce type de produits.
💾 L’essor des ventes de formations piratées
Un autre facteur aggravant est la prolifération des formations leakées. Ces contenus, souvent copiés illégalement, sont disponibles sur des plateformes comme Telegram ou des sites de vente clandestins à des prix dérisoires, parfois pour seulement 20 à 30 euros.
- Pour les consommateurs, cette alternative représente une économie substantielle. Plutôt que de débourser 1 500 à 3 000 euros, ils préfèrent opter pour ces versions piratées, même si cela s’accompagne de risques (contenu incomplet, qualité réduite, absence de support).
- Ce phénomène réduit significativement la demande pour les offres légitimes, impactant directement les closers et leurs commissions.
⚠️ Une saturation croissante du marché du closing
Le secteur du closing, autrefois réservé à une minorité de professionnels, est aujourd’hui envahi par une multitude d’acteurs.
- Surabondance de closers et setters : Le succès initial de ce métier a attiré de nombreux aspirants, formés rapidement via des programmes spécialisés. Cette augmentation du nombre de closers a conduit à une saturation du marché, où la concurrence devient féroce.
- Leads de moindre qualité : Les setters, qui jouent un rôle clé en amont, peinent à trouver des prospects qualifiés. En conséquence, les closers se retrouvent avec des leads difficilement convertibles, rendant la tâche plus complexe et moins rentable.
- Baisse des conversions : Avec un marché de plus en plus méfiant, le taux de conversion des closers a chuté, accentuant la pression sur leurs performances.
💸 Un investissement élevé pour des gains incertains
Contrairement à un emploi salarié, les closers ne perçoivent pas de revenu fixe. Leurs revenus dépendent exclusivement de leurs performances, ce qui les oblige à investir en amont pour maximiser leurs résultats.
- Achat de leads : De nombreux closers doivent acheter des leads auprès des agences qui les mandatent. Le prix de ces contacts peut varier, mais il représente souvent un investissement initial conséquent, sans garantie de résultat.
- Publicité en ligne : Pour trouver des leads qualifiés, certains closers préfèrent lancer leurs propres campagnes publicitaires (Google Ads, Facebook Ads). Ces campagnes peuvent coûter entre 500 et 5 000 euros par mois, augmentant considérablement les risques financiers.
- Motivation en baisse : Face à ces coûts élevés et à des revenus qui stagnent ou diminuent, de nombreux closers se découragent, voire abandonnent cette activité.