Parmi les entreprises qui forment le GAFAM, Meta est sans nul doute le groupe qui supprime le plus de postes ces dernières années. En effet, depuis l’année 2022, Meta aurait licencié pas moins de 21 000 salariés. Et dernièrement, d’après un rapport de The Verge, ce géant mondial des réseaux sociaux ont mis certains de ses employés à la porte.
Meta évoque une restructuration, pas un licenciement massif
En réponse à ces informations, le porte-parole de Meta affirme qu’il ne s’agit pas de licenciements massifs, mais d’une restructuration nécessaire pour s’adapter aux nouveaux défis, notamment ceux liés à l’essor de l’intelligence artificielle (IA). Cette restructuration permettrait à l’entreprise de rester agile dans un environnement technologique en constante évolution. Toutefois, certains observateurs estiment que derrière cette démarche se cache un objectif purement financier : augmenter les marges de profit. Preuve en est, après la suppression de plus de 20 000 postes, la valeur des actions de Meta a bondi de 60 % à la bourse.
Un manque de transparence sur le nombre de licenciements
Si Meta reste floue sur les chiffres exacts, The Verge n’apporte pas non plus de précisions supplémentaires dans son rapport. Le média se contente d’indiquer que l’entreprise procède actuellement à des vagues de licenciements. Ce flou alimente les spéculations sur les réelles motivations et l’ampleur de ces décisions.
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Les divisions les plus touchées : Instagram, WhatsApp et Reality Labs
Les suppressions de postes se concentrent surtout sur des divisions clés de Meta, telles que Instagram, WhatsApp et Reality Labs. Ces branches, cruciales pour l’avenir de l’entreprise, subissent pourtant les plus grosses réductions d’effectifs. À l’inverse, la situation semble plus calme chez Facebook, la plateforme phare du groupe.
❗ Licenciements abusifs : des pratiques controversées
Selon le Financial Times, Meta utiliserait des motifs jugés abusifs pour justifier certains licenciements. Un exemple cité concerne des employés ayant été congédiés pour avoir détourné leur crédit repas journalier de 25 dollars pour acheter des articles non alimentaires, tels que des gadgets ou des produits de beauté. Ces accusations laissent penser que certaines de ces procédures de licenciement pourraient être instrumentalisées pour réduire rapidement les effectifs sans soulever trop de questions.
Quelles seraient les conséquences de ces licenciements ?
Ces vagues de licenciements interviennent dans un contexte où Meta cherche à se repositionner sur le marché, face à des concurrents de plus en plus agressifs, et à maximiser ses profits. L’accent mis sur l’IA et la réalité virtuelle, via sa branche Reality Labs, laisse présager une transformation stratégique à long terme. Cependant, le fait de toucher des divisions aussi essentielles que Instagram et WhatsApp, qui représentent une grande part de l’activité et de la croissance de Meta, soulève des questions sur la stratégie globale de l’entreprise.
Les suppressions d’emplois et la restructuration d’entreprises de cette ampleur ne sont pas rares dans le secteur technologique, mais les chiffres impressionnants associés à Meta, ainsi que l’impact direct sur des plateformes clés, illustrent les tensions entre l’innovation, la gestion des coûts, et la recherche de rentabilité. Avec une capitalisation boursière en hausse, Meta parie sur une restructuration agressive pour maintenir sa position parmi les leaders de la Silicon Valley.