
À la tête d’une agence spécialisée dans l’accompagnement de créateurs et créatrices de contenu sur OnlyFans, Anthony Sirius est devenu une figure très suivie sur les réseaux sociaux. Mais derrière cette notoriété grandissante, sa manière de gérer les carrières de ses modèles, dont certaines personnalités comme Léa Mary, soulève de nombreuses critiques. Entre propos polémiques, méthodes douteuses et dérives morales, le personnage divise. Décryptage.
Qui est anthony sirius et quelle est son activité sur onlyfans ?
Anthony Sirius s’est fait un nom en créant et développant une agence de gestion de contenu pour créateurs et créatrices OnlyFans, un réseau social fondé sur l’abonnement payant, très utilisé pour du contenu à caractère intime. Il y accompagne plusieurs jeunes femmes dans la structuration de leur image, la production de leurs publications, et la gestion de leur relation client.
Dans ses contenus en ligne, Anthony se met régulièrement en scène dans un rôle de coach, manager et stratège marketing, expliquant sans filtre sa manière d’optimiser la rentabilité de ses talents. Il collabore notamment avec des figures issues de la téléréalité, ce qui renforce la visibilité de ses méthodes.
Cependant, si certains voient en lui un entrepreneur à succès dans un secteur en pleine expansion, d’autres dénoncent une manière de travailler jugée méprisante, manipulatrice et déshumanisante.
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Une gestion des modèles qui interroge : méthodes, langage et manipulation émotionnelle
Ce qui alimente la polémique autour d’Anthony Sirius, ce sont les nombreuses vidéos qu’il publie sur ses réseaux sociaux, dans lesquelles il décrit avec un ton volontairement cynique les coulisses de son métier. Il y explique notamment comment il parvient à accroître les revenus de ses modèles en exploitant les failles psychologiques de leurs abonnés.
Parmi les extraits les plus controversés :
- Il qualifie fréquemment les clients de ses modèles de personnes « manipulables » en raison de leur dépendance affective.
- Il évoque sans détour des techniques de « fishing émotionnel », destinées à entretenir artificiellement l’illusion d’un lien personnel avec les abonnés.
- Il parle d’une gestion « militaire » des publications, visant à maximiser l’engagement et les dépenses par une pression constante sur les créatrices.
Ce vocabulaire et ces méthodes soulèvent des critiques : selon plusieurs observateurs, la frontière est mince entre stratégie marketing et instrumentalisation psychologique à des fins lucratives.
Le rôle de la dépendance affective dans sa stratégie commerciale
L’un des aspects les plus sensibles des propos d’Anthony Sirius concerne l’usage assumé de la dépendance affective des clients comme levier de vente. Il décrit ses abonnés comme des individus en manque d’affection, facilement influençables, qui peuvent être amenés à dépenser davantage s’ils se sentent écoutés, valorisés ou séduits.
Cette vision utilitariste des émotions humaines, surtout lorsqu’elle est appliquée à une clientèle souvent vulnérable, est perçue par certains comme une forme de manipulation éthique discutable.
Dans un contexte où les problématiques de santé mentale sont de plus en plus prises en compte dans la société numérique, cette approche provoque l’indignation de nombreux internautes, qui estiment qu’elle banalise l’exploitation émotionnelle à des fins commerciales.
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Une relation ambiguë avec les modèles qu’il manage
Si les critiques ciblent principalement sa façon de parler des abonnés, la relation entre Anthony Sirius et les modèles qu’il encadre est elle aussi sujette à questionnement. Dans plusieurs vidéos, il apparaît autoritaire, n’hésitant pas à imposer des directives strictes et des stratégies agressives.
Des séquences filmées montrent :
- Des échanges directifs où il exige une plus grande fréquence de contenus explicites.
- Des « conseils » orientés vers une sexualisation accrue du profil pour accroître les revenus.
- Une posture de dominance commerciale, laissant peu de place à l’expression du consentement ou des limites personnelles des modèles.
Si aucune plainte officielle n’a été déposée, cette dynamique interroge sur le niveau de liberté réelle laissé aux créatrices dans la gestion de leur image et de leur activité.
Entre succès entrepreneurial et controverses morales
Anthony Sirius incarne une facette brutale, directe et assumée de l’économie du contenu en ligne. Il revendique un modèle où l’efficacité commerciale prime sur toute autre considération. Pour ses partisans, il est un visionnaire du marketing digital, capable de générer des revenus considérables dans un secteur encore peu structuré.
Mais pour ses détracteurs, il incarne au contraire une dérive du management par l’exploitation, où les émotions des clients sont marchandisées, et où les modèles deviennent des produits à rentabiliser.
Ce contraste crée un fossé grandissant entre ceux qui saluent son franc-parler et ceux qui dénoncent un capitalisme affectif cynique et décomplexé, potentiellement toxique pour les jeunes femmes qui lui font confiance.