
Le Xgimi Mogo 2 Pro a su séduire de nombreux utilisateurs avec ses atouts techniques : compacité, qualité d’image en Full HD, Android TV intégré et système audio Dolby. Cependant, les tests approfondis menés par divers experts et utilisateurs ont également mis en évidence plusieurs limites qu’il convient d’examiner avant tout achat. Voici un décryptage complet des défauts les plus souvent relevés sur ce vidéoprojecteur portable de nouvelle génération.
Une luminosité limitée en environnement lumineux
L’un des reproches récurrents concerne la luminosité modérée du Mogo 2 Pro. Annoncé à 400 ISO lumens, ce niveau est suffisant dans une pièce sombre ou avec des volets fermés, mais devient problématique dès que l’environnement est lumineux, notamment en journée.
Même si l’image reste nette et bien définie en conditions contrôlées, le projecteur montre vite ses limites dès que la lumière ambiante augmente. Cela restreint son usage dans certains contextes : projections en extérieur à la lumière du jour, ou dans une pièce de vie sans rideaux occultants.
Comparé à des modèles concurrents ou à des projecteurs fixes dotés de 800 à 1000 lumens ANSI, le Mogo 2 Pro reste en retrait, malgré l’optimisation logicielle de l’image.
L’absence de batterie intégrée réduit la mobilité
Le Mogo 2 Pro mise sur la compacité, mais fait l’impasse sur un composant essentiel à la portabilité : la batterie intégrée. Cela signifie que le projecteur ne fonctionne qu’en étant relié à une source d’alimentation, via une prise secteur ou une batterie externe (power bank USB-C avec alimentation suffisante).
Ce choix technique permet d’optimiser le poids et d’améliorer la dissipation thermique, mais il limite clairement l’autonomie en déplacement. Contrairement au Xgimi Halo+, par exemple, le Mogo 2 Pro ne permet pas une utilisation 100 % nomade sans accessoire complémentaire.
Pour ceux qui recherchent une solution mobile sans contrainte, cette absence constitue un inconvénient majeur.
Une compatibilité netflix toujours restreinte
Malgré la présence d’Android TV 11, le Mogo 2 Pro souffre d’un problème bien connu chez les projecteurs Xgimi : l’incompatibilité native avec Netflix. La plateforme n’est pas directement disponible sur le Play Store et ne peut pas être utilisée en streaming via l’application officielle, faute de certification DRM (Digital Rights Management) de la part de Netflix.
Il existe des solutions de contournement, comme l’installation d’un APK ou l’utilisation d’une clé HDMI externe (type Amazon Fire TV Stick ou Chromecast), mais cela reste peu pratique. L’utilisateur est contraint d’effectuer plusieurs manipulations, souvent techniques, pour accéder à une application pourtant centrale dans l’usage quotidien d’un vidéoprojecteur.
Cette contrainte rebute de nombreux utilisateurs qui espèrent une solution « prête à l’emploi » dès la première utilisation.
Une interface logicielle encore perfectible
L’interface Android TV 11 fonctionne globalement bien, mais certains retours font état de ralentissements ponctuels, notamment lors de la navigation dans les menus ou lors de la mise à jour automatique des applications.
Par ailleurs, le système prend un certain temps à démarrer (jusqu’à 30 secondes) et il n’est pas rare de rencontrer des micro-bugs lors du passage d’une source à l’autre. Si ces défauts ne sont pas bloquants, ils peuvent altérer l’expérience utilisateur, surtout pour un appareil qui se veut moderne et fluide.
Une optimisation future via mise à jour logicielle serait bienvenue pour corriger ces instabilités.
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Un rendu audio satisfaisant mais pas immersif pour les grandes pièces
Le système audio signé Dolby Audio et DTS intégré au Mogo 2 Pro est convaincant pour un projecteur portable. Cependant, il montre ses limites dès que l’on cherche à sonoriser une pièce de grande taille ou que l’on souhaite un son véritablement immersif.
Le son manque légèrement de profondeur dans les basses, et la spatialisation reste limitée comparée à une vraie barre de son ou à un système home cinéma. Pour un usage occasionnel ou en petit comité, cela peut suffire. En revanche, pour les amateurs de son haute fidélité ou de projection en plein air, une enceinte Bluetooth ou une sortie audio externe sera nécessaire.
Un prix positionné dans le haut du segment portable
Le dernier point soulevé dans les tests concerne le positionnement tarifaire du Mogo 2 Pro. Proposé à un prix avoisinant les 599 €, il se place parmi les modèles les plus onéreux du marché dans la catégorie des projecteurs portables.
Certes, ses performances techniques justifient en partie ce tarif (image Full HD, correction automatique, Android TV), mais certains utilisateurs estiment que l’absence de batterie, de compatibilité Netflix native ou de puissance lumineuse supérieure devraient faire baisser le prix de vente.
Cela en fait un produit qualitatif mais de niche, plus adapté aux connaisseurs qu’aux utilisateurs occasionnels en quête d’un bon rapport qualité-prix.