
Télécharger des vidéos, photos ou stories publiées sur Instagram sans l’accord explicite de l’auteur constitue une infraction aux règles en vigueur sur le droit d’auteur. En France, le Code de la propriété intellectuelle, notamment l’article L.122-4, stipule que la reproduction d’une œuvre sans autorisation constitue une atteinte aux droits exclusifs de l’auteur. Peu importe qu’il s’agisse d’une œuvre artistique, d’une photo personnelle ou d’une simple vidéo du quotidien : toute création originale est protégée.
Dans les cas les plus graves, cela peut entraîner des poursuites judiciaires. Le risque encouru par l’utilisateur fautif peut s’élever jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 300 000 euros d’amende s’il y a usage lucratif ou reproduction massive. Même dans un cadre personnel, les infractions sont sanctionnables, avec des peines pouvant atteindre 1 an de prison et 3 000 euros d’amende.
L’utilisation d’instasupersave viole les conditions contractuelles d’instagram
L’utilisation d’un outil tiers tel qu’Instasupersave va à l’encontre des conditions contractuelles établies par Instagram lors de l’ouverture d’un compte. Chaque utilisateur s’engage à respecter l’intégralité de la charte, notamment celle liée à la protection des contenus partagés. Or, Instagram précise clairement que les photos, vidéos ou stories diffusées sur la plateforme restent la propriété exclusive de leurs auteurs. Cela signifie qu’aucun usage externe, qu’il soit personnel ou commercial, n’est autorisé sans accord écrit.
Instasupersave agit comme un système de captation automatisée, contournant les mécanismes de contrôle prévus par Instagram. En procédant à ce type d’extraction, l’utilisateur enfreint non seulement les règles d’usage, mais s’expose aussi à des mesures de restriction d’accès, voire à une désactivation du compte. Au-delà du bannissement, cette pratique expose également l’utilisateur à une perte totale de recours en cas de litige juridique, puisqu’il aura volontairement enfreint les termes de l’accord initial.
Télécharger des contenus privés constitue une atteinte à la vie privée
En plus des restrictions imposées par la plateforme, l’utilisateur doit tenir compte du droit à la vie privée. Télécharger, enregistrer puis diffuser un contenu publié par une tierce personne – qu’il s’agisse d’une vidéo personnelle, d’une photo d’enfants ou d’un événement intime – constitue une atteinte directe au droit à l’image garanti par le Code civil.
Ce droit s’applique aussi bien aux comptes privés qu’aux comptes publics. En effet, la notion de publication ouverte ne donne pas le droit de s’approprier ou de réexploiter les fichiers. La simple republication d’un contenu sans autorisation écrite est suffisante pour engager la responsabilité civile. Une enquête menée par l’INPI en 2023 indique que plus de 3 utilisateurs sur 4 ne sont pas conscients que republier une story ou une vidéo d’autrui, même en conservant le nom de l’auteur, peut donner lieu à des poursuites.
Ce manque de vigilance est d’autant plus problématique que les victimes peuvent entamer une action en justice sans mise en demeure préalable, en invoquant une atteinte à leur image, à leur réputation ou à leur tranquillité.
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La diffusion d’un contenu téléchargé engage la responsabilité juridique de l’utilisateur
Partager sur d’autres réseaux sociaux ou envoyer par messagerie un contenu téléchargé via Instasupersave n’est pas sans conséquences. En cas de plainte du créateur original, l’utilisateur peut être poursuivi pour reproduction non autorisée, atteinte au droit à l’image, voire détournement de contenu.
Des exemples concrets l’illustrent : en 2022, un utilisateur ayant repris sans accord une vidéo humoristique diffusée sur Instagram s’est vu condamné à 10 000 euros de dommages-intérêts pour atteinte à la propriété intellectuelle et préjudice moral. Les décisions judiciaires tendent à se multiplier à mesure que les outils de détection de violation se perfectionnent.
Lorsque l’utilisateur choisit de rediffuser un fichier téléchargé avec Instasupersave, que ce soit sur un autre réseau social, par mail ou sur une messagerie instantanée, il prend un risque juridique important. Cette action peut être interprétée comme une violation des droits patrimoniaux de l’auteur original. Selon le Code de la propriété intellectuelle, toute reproduction ou communication au public sans autorisation constitue une infraction.
En 2022, un internaute a été condamné à 10 000 euros de dommages-intérêts pour avoir reposté une vidéo humoristique sans autorisation sur sa chaîne YouTube. Ce jugement illustre la sévérité croissante des tribunaux face aux usages abusifs de contenus tiers. Avec l’amélioration constante des systèmes de détection d’infractions (IA, crawlers, filtres automatiques), la probabilité d’être identifié puis poursuivi augmente.
Le caractère « public » du contenu d’origine ne justifie en rien sa réutilisation libre. Qu’il s’agisse d’une publication visuelle, sonore ou textuelle, chaque contenu reste juridiquement protégé, et l’usager devient responsable dès qu’il en déroge aux règles.
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Instasupersave : une utilisation possible pour consulter anonymement des stories
L’un des seuls usages envisageables d’Instasupersave sans enfreindre le cadre légal est la consultation anonyme de stories publiques. Dans cette configuration, l’utilisateur ne télécharge rien, ne stocke aucune donnée sur son appareil et ne diffuse aucun contenu. Il se contente d’accéder de manière invisible à une publication éphémère sans interaction apparente.
Cependant, même cette pratique reste en marge des conditions d’utilisation d’Instagram. Elle n’est pas illégale à proprement parler tant qu’elle ne donne pas lieu à une extraction ou à un enregistrement, mais elle ne respecte pas non plus l’esprit de transparence voulu par la plateforme. Pour éviter toute ambiguïté, il est donc conseillé de limiter Instasupersave à cet usage discret, sans capture ni diffusion, en gardant à l’esprit que toute exploitation ultérieure d’un contenu visionné pourrait déclencher des poursuites.