Ray trapani cofondateur de Centra Tech à l’origine d’une vaste fraude sur la cryptomonnaie est un jeune américain qui n’y connait rien en finance. Pourtant avec ses associés, ils ont pu lever des dizaines de millions de dollars. Faisons alors un focus sur la biographie de cet homme qui est aujourd’hui le héro principal du film documentaire de netflix intitulé : Les escrocs de la crypto.
Les débuts de Ray Trapani dans la délinquance
Trapani commence dans l’illégalité par des ordonnances falsifiées pour obtenir de l’oxycodone, un médicament opioïde. Gagnant ainsi environ 5 000 $ par jour, son réseau s’effondre suite à une arrestation. Malgré cela, Trapani n’est pas inculpé, ayant dénoncé ses complices pour échapper à la justice.
L’entrée en jeu de Sorbee et la création de Miami exotics
En 2016, Ray avec ses deux amis d’enfance Bert et Sorbee ont créé Miami exotics une société de location de voiture de luxe. Pour financer ce business le grand père Ray a contracté un prêt de 250 000 dollars et a dû hypothéquer sa maison. Ayant connu un franc succès, Miami exotics rapportait jusqu’à 60 000 dollars de bénéfice par mois. Par contre, comme les trois associés dépensaient sans compter et vivaient au dessus de leur moyen, la finance de l’entreprise est très vite tombée dans le rouge. Au bord de la faillite, pour échapper à la honte, Ray Trapani a fait une tentative de suicide. Il a tout de même survécu, mais il a rompu les liens avec Bert et a décidé de continuer son chemin avec Sorbee.
L’avènement de Centra Tech et la carte de débit crypto
C’est Sam Sharma Sorbee qui a eu l’idée de créer une carte de débit pour Bitcoin et autre crypto de l’époque comme l’ Ethereum. Et c’est à partir de là que les deux associés ont décidé de créer Centra Tech. A la base c’était une idée révolutionnaire, sauf que Centra tech n’était autre qu’un scam.
La mise en place de Centra Tech
Pour paraitre crédible, Ray et Sorbee ont créé des comptes LinkedIn avec des parcours impressionnant comme le fait d’être diplômé de Harvard. Par la suite, ils ont copié le site de TenX, une autre entreprise qui voulait aussi créer une carte de débit pour cryptomonnaie. Après, ils ont créé le personnage Michael Edwards qui illustre un homme d’affaire sérieux et fiable pour le faire PGD de la société Centra. Après, pour débuter, ils ont lancé une petite campagne de communication sur internet. Pour paraitre qu’ils ont un projet sérieux, ils ont mentionné sur leur site, qu’ils travaillaient avec bancorp et Visa. Par la suite, ils ont lancé un canal slack qui a tout de suite réunit quelques milliers de membres.
Le début de la levée de fond de centra tech
Comme Centra était déjà assez connue, Ray et Sorbee ont lancé la vente de leur token. Par contre, ça n’a pas connu trop de succès. En 3 semaines, Centra n’a même pas pu lever 15 000 dollars. Mais après un mois, la vente des tokens de Centra Tech a littéralement explosé. En seulement moins de 24 heures, l’entreprise a pu lever 4 millions de dollars. Par la suite, leur canal slack a été plein à cracker.
Par contre, tout cela n’était pas dû à un hasard. En effet, cette croissance inattendue a été occasionné par une communiqué de presse publié par Clif High. Gouru très respecté dans le domaine de la cryto, dans son article, il a vivement recommandé Centra.
L’apogée de Centra et la campagne de marketing d’influence
Les recommandations de Clif High n’était juste qu’un coup de boost. Pour attirer plus d’investisseurs, Ray et son équipe ont lancé une campagne de marketing d’influence. Ils ont alors contracté avec des personnalités de renoms comme Dj Khaled, floyd mayweather et Jamie Foxx. Automatiquement donc, d’autres milliers de gens se sont mis à investir dans Centra Tech.
Le début de la chute de Centra tech
Même si centra tech fut un succès, leur projet de carte de débit était très opaque. Nathaniel Popper qui était alors journaliste chez New York Times a décidé de lancé une enquête. Certaines pistes lui a fait alors comprendre que Centra n’est autre qu’une vaste fraude. Suite à l’article de Nathaniel, Ray et Sorbee ont senti que ça allait mal pour eux. Mais malgré cela, l’entreprise a continué son levée de fonds et ils ont même parvenu à trouver des investisseurs en Asie et plus précisément en Corée du Sud.
En parallèle face aux différents signaux d’alerte, la SEC (Security Exchange Commission), le commissaire de la bourse américaine a ordonné le lancement d’une enquête. Et les preuves étaient flagrantes. Outre avoir menti qu’ils collaboraient avec bancorp et Visa, sur le site de Centra et dans le contrat de la levée de fond, ils ont indiqué qu’ils vendaient des jetons de sécurité et non des jetons utilitaires. Or, comme Centra n’avait même pas de la blockchain, c’est illégal de mentionner ça. Et c’est à partir de là donc, que la SEC et le FBI ont pu montés un dossier pour eux.
Le procès de Centra Tech et la trahison de Ray Trapani
C’est Sam sorbee qui était le premier arrêté par le FBI, et quelque temps après, Ray était aussi en état d’arrestation. Au total, ils étaient trois devant la barre Ray Trapani, Sam Sorbee et Robert Farkas. Tous les trois ils étaient accusés de levée de fond frauduleuse, fraude à la sécurité boursière, de conspiration au vue de commettre une fraude, ainsi que de fraude électronique. En tout, les trois co acusés risquaient une peine de plus de cent ans dans une prison fédérale américaine.
Par contre Ray trapani a décidé de collaborer avec la SEC et le FBI. Il a alors balancé ses associés , Sam Sorbee et Robert Farkas. A à l’annonce de leur sentence le 4 avril 2022, Ray a été relaxé suite à sa collaboration. Robert Farkas lui a écopé d’une peine d’un an de prison. Mais c’est Sam sorbee qui a pris la plus chère. En effet, il a été condamné à 8 ans de prison ferme.
Ray Trapani après le documentaire les escrocs de la crypto
En 2024, un film documentaire sur Ray Trapani a été produit par Netflix. Relatant son parcours et celui de Centra Tech, Sam Sorbee a refusé d’y participer. D’ailleurs, par l’intermédiaire de son avocat, il a affirmé qu’il a son mot à dire concernant le film. Pour lui, ray a menti sur toute la ligne. De plus, il est convaincu que ray aurait dût aussi être condamné car il est tout aussi mouillé que lui dans cette affaire.
Après, la sortie du documentaire, Ray Trapani est aujourd’hui libre et blanchi. Il vit une vie paisible avec sa petite famille. Et comme il est devenu tout d’un coup célèbre, on le voit quelque fois apparaitre sur les réseaux sociaux.