
À 40 ans, il n’est jamais trop tard pour entamer une reconversion professionnelle. Le métier de clerc de notaire, aussi appelé collaborateur de notaire, est particulièrement adapté aux adultes en quête de stabilité, d’un environnement juridique structuré et d’une profession valorisante. Grâce aux dispositifs de formation continue et à l’expérience de vie déjà acquise, il est tout à fait possible de rejoindre ce secteur, même après un parcours professionnel totalement différent.
Ce qu’il faut savoir sur le métier de clerc de notaire
Le clerc de notaire est un collaborateur juridique qualifié qui assiste le notaire dans toutes les phases de préparation, rédaction, et finalisation des actes authentiques. Il peut intervenir sur une grande variété de dossiers, tels que :
- Les ventes immobilières (compromis, actes de vente, levée d’hypothèque) ;
- Les successions (déclaration de succession, partage des biens, enregistrement fiscal) ;
- Les contrats de mariage et PACS, donations, testaments ;
- Les actes de société, notamment pour la création d’entreprise, les cessions de parts ou la rédaction de statuts.
Rôle et missions
- Analyse des pièces juridiques et identification des éléments essentiels pour sécuriser les actes ;
- Rédaction d’actes authentiques avec utilisation de logiciels spécifiques comme FIDUCIAL, GENAPI ou iNot Office ;
- Vérification des titres de propriété, des servitudes, des hypothèques et de la situation juridique des biens ;
- Suivi de la procédure d’enregistrement et de publicité foncière auprès des services de l’État ;
- Relation directe avec les clients, les banques, les géomètres, les avocats et les services d’urbanisme.
Compétences requises :
- Maîtrise du droit civil et fiscal, notamment dans les domaines patrimoniaux et immobiliers ;
- Excellente capacité rédactionnelle, avec rigueur syntaxique et juridique ;
- Maîtrise des outils informatiques juridiques ;
- Organisation et autonomie, pour gérer des dossiers parfois complexes ;
- Discrétion et éthique professionnelle, étant donné le caractère sensible des données traitées.
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Pas de limite d’âge : le métier reste accessible à 40 ans
Contrairement à certaines idées reçues, aucune barrière légale ne s’oppose à une reconversion vers le métier de clerc de notaire à 40 ans, ni au-delà. Ce qui prime dans ce domaine est la maîtrise technique et le professionnalisme.
Pourquoi les profils matures sont valorisés :
- Meilleure stabilité professionnelle, souvent perçue comme un atout dans les études notariales ;
- Expérience de vie utile pour la gestion des situations humaines complexes : divorces, décès, conflits familiaux… ;
- Capacité à inspirer confiance auprès des clients, qui recherchent un accompagnement personnalisé.
Les recruteurs sont de plus en plus ouverts à des parcours atypiques, notamment lorsqu’ils sont motivés par un projet de reconversion solide appuyé par une formation ciblée.
Les cursus à suivre pour devenir clerc de notaire après la quarantaine
🔹 BTS Collaborateur juriste notarial (ancien BTS Notariat)
Objectif : Former des professionnels capables de rédiger des actes courants et de gérer un dossier juridique de manière autonome.
- Durée : 2 ans (possible en 1 an intensif pour les adultes ayant déjà un niveau bac+2 ou une expérience juridique)
- Contenu détaillé :
- Droit civil : famille, obligations, contrats ;
- Droit immobilier et de l’urbanisme ;
- Droit fiscal appliqué au notariat (TVA, droits de mutation, fiscalité successorale) ;
- Communication professionnelle et traitement des actes via les logiciels notariaux ;
- Enseignement pratique : gestion de dossiers, relation client, éthique notariale.
Modalités :
Ce BTS est accessible à distance (CNED, INAFON), en présentiel dans des CFA (centres de formation d’apprentis), ou en alternance pour une immersion directe en étude notariale. Le financement peut se faire via :
- Le CPF (Compte Personnel de Formation),
- Transitions Pro (ex-Fongecif),
- Pôle emploi,
- Plan de développement des compétences pour salariés.
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🔹 Licence professionnelle Métiers du notariat
Niveau requis : Bac +2 validé, de préférence en droit ou après un BTS notariat.
- Durée : 1 an
- Objectifs :
- Approfondir les connaissances juridiques ;
- Maîtriser les procédures complexes et actes techniques ;
- Renforcer l’autonomie dans la rédaction et la gestion d’un dossier.
Contenu complémentaire :
- Rédaction d’actes en droit patrimonial de la famille ;
- Fiscalité immobilière ;
- Urbanisme et droit des collectivités ;
- Simulation de cas pratiques en contexte professionnel.
Avantage : La plupart des licences pro sont proposées en alternance, ce qui permet de se former tout en percevant une rémunération et en acquérant une expérience professionnelle concrète.
🔹 VAE : Validation des acquis de l’expérience
La VAE est une voie de reconnaissance officielle des compétences déjà acquises sur le terrain, sans nécessairement repasser par une formation classique.
- Qui est concerné ? Toute personne ayant exercé au moins un an d’activité dans un domaine connexe : secrétariat juridique, administration de biens, gestion immobilière, fiscalité, etc.
- Diplômes accessibles via VAE : BTS Collaborateur Juriste Notarial, Licence Pro Métiers du Notariat.
- Étapes :
- Constitution d’un dossier de preuves d’expérience ;
- Accompagnement possible par un organisme certificateur (par exemple l’INAFON ou une université) ;
- Entretien avec un jury pour valider tout ou partie du diplôme visé.