
Dans le marché de l’emploi, le numérique est considéré comme le meilleur de tous. En effet, selon certaines idées reçues un développeur web, un expert en cybersécurité, un administrateur de serveur gagne très facilement pas moins de 50 000 euros par mois et ils ne sont pas exposer aux chômages . Mais le savez vous que tout ça n’est pas forcément vrai ?
Faire des études en informatique ne garantit pas un emploi
De nombreux étudiants s’inscrivent dans des écoles d’ingénieurs ou des universités proposant des formations en développement web, cybersécurité, ou encore design UX/UI, croyant qu’un simple diplôme suffira à décrocher un poste bien rémunéré. Toutefois, un bachelor ou même un MBA en informatique ne garantit pas automatiquement l’accès au marché du travail.
Dans le secteur IT, la demande est forte, mais les recruteurs sont de plus en plus exigeants sur les compétences pratiques. Ainsi, un autodidacte avec des projets solides et quelques mois d’expérience réelle peut être préféré à un diplômé fraîchement sorti de l’école.
★ Chiffre clé : Le taux d’insertion professionnelle dans les écoles et universités spécialisées IT est d’environ 80 %. Les 20 % restants se retrouvent souvent à multiplier les stages ou à envisager une reconversion professionnelle.
Un développeur ne gagne pas toujours un salaire élevé
L’image du spécialiste IT qui roule sur l’or est largement exagérée. Selon l’INSEE, le salaire médian d’un professionnel de la tech en France est de 3 500 euros brut par mois, soit bien moins que les chiffres fantaisistes que l’on pourrait imaginer.
► Réalité : Certains développeurs juniors, data analysts ou web designers commencent leur carrière avec un salaire proche du SMIC. Les revenus évoluent bien sûr avec l’expérience et les compétences, mais ce processus prend du temps.
★ Statistique : Seuls 10 % des spécialistes IT dépassent le seuil des 5 000 euros nets par mois, souvent dans des postes très techniques ou de management.
L’évolution de carrière dans la tech peut être lente
Contrairement à l’idée reçue, la progression professionnelle dans l’IT n’est pas toujours rapide, surtout dans les grandes structures. Les entreprises d’envergure, telles que les multinationales ou les ESN (Entreprises de Services Numériques), imposent souvent des critères rigoureux et des périodes d’attente pour gravir les échelons.
► Exemple : Obtenir le statut de développeur senior peut nécessiter entre 3 et 5 ans d’expérience, même pour un employé performant.
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Même un expert IT peut connaître le chômage
Bien que le secteur tech soit souvent perçu comme une forteresse contre le chômage, la réalité est différente. Les profils seniors sont particulièrement vulnérables. De nombreuses entreprises cherchent à recruter des juniors expérimentés, qui coûtent moins cher.
★ Cas concret : Les startups et ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire) étant très dépendantes de leur succès commercial, un simple échec de produit peut entraîner des licenciements en masse. Par exemple, si une startup internalise le développement d’une application et que celle-ci ne rencontre pas le succès escompté, elle devra se séparer de ses développeurs.
Créer une ESN ou devenir freelance n’est pas simple
Lancer sa propre ESN (Entreprise de Services Numériques) ou devenir freelance peut sembler attrayant après quelques années d’expérience, mais c’est loin d’être une tâche facile. Le marché est aujourd’hui très concurrentiel, notamment avec l’essor de l’intelligence artificielle et de l’externalisation dans des pays à moindre coût.
★ Fait notable : La France compte actuellement plus de 30 000 ESN, avec une forte concentration sur les services informatiques. Se distinguer dans un tel environnement requiert une stratégie solide et une offre spécialisée.